Rapport d'enquête : Collision mortelle à Shawinigan, Québec

Rapport d'enquête : Collision mortelle à Shawinigan, Québec

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Dorval (Québec), le 21 février 2023 — Aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d'enquête (A22Q0084) lors d'une collision mortelle en juillet 2022 avec un câble de ligne électrique d'un avion Bellanca 7GCBC (Citabria) d'immatriculation privée équipé de flotteurs à Shawinigan, au Québec.

Le BST a mené une enquête à portée limitée enquête de classe 4 dans cet événement pour améliorer la sécurité des transports grâce à une plus grande sensibilisation aux problèmes de sécurité potentiels. Voir le Politique sur la classification des événements pour plus d'information.


La BST est une agence indépendante qui enquête sur les événements de transport aérien, maritime, pipelinier et ferroviaire. Son seul objectif est la promotion de la sécurité des transports. Il n'appartient pas à la Commission d'attribuer la faute ou de déterminer la responsabilité civile ou pénale.

Historique du vol

Le 1530 juillet 17, vers 2022 h 7, l'avion monomoteur Bellanca 74174GCBC (Citabria) d'immatriculation privée, équipé de flotteurs (immatriculation C-GOQZ, numéro de série 10), a décollé pour un vol local selon les règles de vol à vue (VFR) à partir de Trois- Aéroport de Rivières (CYRQ), Québec, à Shawinigan, Québec. Le but du vol était que le pilote, seul à bord, positionne son avion sur la rivière Saint-Maurice, à proximité du centre-ville de Shawinigan, pour la saison estivale. Étant donné que l'avion n'était pas équipé de flotteurs amphibies, le départ de CYRQ s'est effectué en remorquant l'avion sur une remorque derrière une camionnette. Moins d'une heure après le départ, l'avion a été aperçu survolant la rivière Saint-Maurice, d'ouest en est, à Shawinigan. Environ 20 minutes plus tard, l'avion a été vu survolant de nouveau la rivière, à proximité du même endroit, mais cette fois-ci, il volait d'est en ouest à basse altitude, jusqu'à ce qu'il entre en collision avec le câble inférieur d'une ligne électrique, qui se trouvait à une hauteur d'environ XNUMX m. Après l’impact, l’avion est tombé dans la rivière en position inversée. Le pilote a été mortellement blessé.

Information météo

Selon le message météorologique régulier d'aérodrome (METAR) émis à 1500 h pour CYRQ, situé à 10 milles marins (NM) au sud-sud-est du lieu de l'accident, les conditions météorologiques étaient favorables à ce vol VFR et n'étaient pas considérées comme un facteur contributif. facteur dans cet accident.

Informations pilote

Le pilote était titulaire d'une licence canadienne de pilote privé – avion, délivrée en juillet 2009, et d'un certificat médical qui, selon les dossiers de Transports Canada (TC), avait expiré le 01er mars 2020. L'enquête n'a pas permis de déterminer si le pilote avait renouvelé sa licence de pilote privé – avion. certificat après cette date.

Il possédait les qualifications nécessaires pour piloter des avions terrestres et des hydravions monomoteurs. Il avait accumulé environ 575 heures sur l'avion en cause depuis qu'il en est devenu propriétaire, en 2013.

Même si le pilote connaissait bien la région de Shawinigan, c'était la première fois qu'il utilisait cette portion particulière de la rivière Saint-Maurice pour amarrer son avion.

Selon les informations recueillies au cours de l'enquête, rien n'indique que les performances du pilote aient été dégradées par des facteurs médicaux ou physiologiques.

Informations sur l'avion

Le Bellanca 7GCBC (Citabria) est un avion tandem monomoteur biplace généralement équipé de flotteurs. Au moment de l'événement à l'étude, l'avion totalisait environ 2 2474.6 heures de vol, dont environ 1 heure pour le vol à l'étude. Un examen du carnet de route et des dossiers techniques de l'avion n'a révélé aucun défaut important qui aurait pu contribuer à l'événement. D'après l'examen de l'épave, rien n'indique qu'un dysfonctionnement d'un système ou d'un composant de l'avion ait contribué à cet événement .

Lieu de l'accident

L'accident s'est produit au-dessus de la rivière Saint-Maurice, à Shawinigan, non loin du quai de destination, là où une ligne électrique d'Hydro-Québec traverse la rivière, à 3.5 NM à l'ouest d'un barrage hydroélectrique. Alors qu'il survolait le site d'atterrissage, l'avion a heurté le câble inférieur de cette ligne électrique (Figure 1).

Image du lieu de l'événement, de la route connue de l'avion et du point de collision avec le câble (Source : Google Earth, avec annotations du BST)
Figure 1. Image du lieu de l'événement, de la route connue de l'avion et du point de collision avec le câble (Source : Google Earth, avec annotations du BST)

Les dommages causés au câble inférieur correspondaient à ceux causés à l'épave de l'avion (Figure 2). Des signes évidents de contact avec le câble étaient visibles sur les pales de l'hélice, le montant gauche du pare-brise (Figure 3) et le montant de l'aile gauche (Figure 4).

Photo des dommages au câble inférieur de la ligne électrique (Source : BST)
Figure 2. Photo des dommages au câble inférieur de la ligne électrique (Source : BST)
Photo des dommages au montant de pare-brise gauche causés par la collision avec le câble (Source : BST)
Figure 3. Photo des dommages au montant de pare-brise gauche causés par la collision avec le câble (Source : BST)
Photo des dommages à la jambe de force gauche causés par la collision avec le câble (Source : BST)
Figure 4. Photo des dommages à la jambe de force gauche causés par la collision avec le câble (Source : BST)

Vol à basse altitude

Voler intentionnellement à basse altitude augmente le risque d'accident : le champ de vision du pilote est réduit et par conséquent, le pilote a moins de temps pour agir pour éviter les obstacles et le terrain. Il est également reconnu que voler à basse altitude réduit la marge de sécurité en cas de panne moteur, de perte de contrôle ou de toute autre circonstance inattendue, tout en augmentant le risque d'impact avec le sol ou un obstacle. Le Règlement de l'aviation canadien (RAC) et d'autres publications font spécifiquement mention de ces risques. De plus, au fil des années, le BST a enquêté sur de nombreux événements dans lesquels le vol à basse altitude a été identifié comme un facteur contributif.

Dans certaines circonstances et pour diverses raisons, un pilote peut décider de survoler un point d'intérêt au sol à basse altitude. Par exemple, le pilote peut souhaiter inspecter une zone d'atterrissage prévue et les obstacles potentiels à proximité d'un quai de destination. Si l'attention du pilote est entièrement concentrée sur l'observation de ce point d'intérêt au sol, le pilote cesse de regarder où se dirige l'avion et peut ne pas détecter d'obstacles le long de la route.

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